RND : la composante du bureau national réveille les démons de la dissidence contre Bensalah

30/01/2014 - 13:31


Le quatrième congrès du RND tenu le mois dernier à l’hôtel Aurassi n’aura été qu’un bref répit dans la guerre de positions que se livraient les deux clans adverses. Et pour cause, les démons de cette guerre viennent de se réveiller brusquement pour ramener le parti à la case, au moment où Bensalah entend bien l’arrimer a dispositif de campagne de Bouteflika dans le cadre du quatrième mandat.
C’est la composante du bureau national qui vient de mettre le feu aux poudres. Et première conséquence : l a démission de Yahia Guidoum, chef de file des contestataires qui vient visiblement de se rendre compte que les dés étaient pipés. Ce que Guidoum, héraut de la révolte reproche à Ben Salah, c’est d’avoir fait la part belle aux partisans de l’ex homme fort du parti Ahmed Ouyahia, dont l’ombre continue de planer sur le parti.
Et du coup et en signe de protestation, il a décidé de claquer la porte du bureau national. Des coordinateurs de wilayas, issus de la récente opération de renouvellement des instances locales lui ont emboîté  pas, selon nos informations. Il s’ag en l’occurrence des coordinateurs de Tissemsilt, Tipaza Mostaganem et Adrar. Eux également dénoncent la manière dont la liste des membres du bureau national a été faite. Ils accusent Bensd’avoir « agi délibérément ».
Ces coordinateurs disent avoir constaté, à leur grand étonnement que la liste des membres du bureau soit constituée de 20 membres, alors que les règlements du parti imposent un nombre impair, soit 17, 19 ou 21. Autre grief contre Bensalah le fait d’avoir agi « dans l’opacité » au moment de la confection de la liste avant de mettre les membres du Conseil national réuni samedi dernier « devant le fait accompli », juste conviés à acclamer la proposition du chef.
Preuve, selon eux que tout s’est joué dans les coulisses, sept membres du bureau national auraient pu passer à la trappe, n’était-ce l’intervention de Bensalah qui les a sauvés pour être dans le bureau national. Sans doute le cas le plus emblématique est celui de Yahia Guidoum qui a subi l’affront de la défaite au moment de l’élection des membres du Conseil national. C’est encore Bensalah qui la repêché dans le cadre de son quota en tant que président.
Autre source de mécontentements, le non -respect par Bensalah du fameux équilibre régional, cette constante structurante dans le fonctionnement des institutions politiques du pays. De leur point de vue, le Constantinois et le Sud sont sous-représentés dans les instances dirigeantes du parti , issues du quatrième congrès. Et l’arme fatale que les nouveaux redresseurs viennent de sortir de leur manche pour mettre mal à l’aise Abdelkader Bensalah, son hésitation à soutenir la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat.
Un reproche qui ne tient pas du tout la route , sachant que la loyauté de Bensalah pour Bouteflika ne s’est jamais démentie. En fait, ceux qui montent au créneau aujourd’hui pour lancer une nouvelle charge contre Bensalah viennent de se rendre compte que le parti leur échappe totalement et qu’il reste entre les mains des partisans d’Ouyahia. Ce dernier, pourtant absent du Congrès, a été acclamé, voire plébiscité par la majorité des congressistes. Question : jusqu’où ira la nouvelle dissidence au sein du RND