Présidentielle: Le MSP, partagé entre participation et boycott, devrait trancher samedi
Le MSP a réuni aujourd’hui son Madjliss Echoura en vue de trancher sur la présidentielle qui est désormais entrée dans le vif du sujet. Après l’échec des tentatives en faveur d’une candidature pour les partis islamistes et après avoir aussi constaté l’impossibilité de fédérer tous les partis de l’opposition (islamistes et laïcs) derrière une personnalité nationale, le MSP se retrouve aujourd’hui seul à devoir faire ses choix. Participer ou boycotter ?.
Les deux options sont sur la table. Nous croyons savoir qu’Abou Djara Soltani et une partie du Conseil consultatif seraient favorables à une participation.
En gros leur argumentaire s’appuie sur le fait qu’un boycott représenterait un risque pour le parti qui subirait des représailles de la part du pouvoir.
En revanche, la tendance Makri serait favorable à un boycott qui permettrait au parti de se refaire une virginité, après des années de compagnonnage avec le pouvoir, dans le cadre de la coalition présidentielle.
Une cure en dehors du pouvoir, permettrait au MSP de devenir la locomotive de l’opposition, croient aussi les partisans de l’option boycott.
En tous cas la décision devrait être prise samedi, à l’issue de la session du Madjliss. Mais il n’est pas exclu qu’elle soit aussi différée, faute d’un consensus sur une des deux options majeures. Mais dans un cas comme dans l’autre, le chef du MSP considère que la prochaine élection présidentielle reste très importante pour l’Algérie dans la mesure où selon lui, notre pays n’a plus de temps à perdre, après avoir déjà perdu plus d’un demi-siècle. Cette fois-ci, la perte de temps pourrait s’avérer fatale !”.
Abderazak Makri fera aussi une longue tirade sur la perte des valeurs dans le pays. Il pointera singulièrement la corruption. A ce propos, il appelle à un Jihad contre ce phénomène qui a selon lui touché tous les étages de la société algérienne. Pour lui, le changement est plus que jamais possible, d’autant plus, argumente t-il que le système qu’il qualifie “d’ogre est aujourd’hui, affaibli”.
Mais il va se battre avec l’énergie du désespoir pour préserver ses privilèges, à travers la réflexion de Bouteflika. Et à propos justement de ce dernier, il considère qu’il est devenu “un jouet entre les mains des trabendistes et des opportuniste qui veulent le pousser sans pitié et sans piété à se représenter pour un quatrième mandat”.