Les investissements en Algérie ont plus que doublé en 2013

30/01/2014 - 13:30


Les investissements déclarés en 2013 auprès de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) ont atteint 1.716 milliards DA (plus de 22,5 milliards de dollars), contre 816 milliards DA en 2012, en hausse de 110%, a-t-on appris dimanche auprès de cette agence. Les investissements déclarés durant l’année dernière ont connu des hausses “sensibles” en termes de valeur, de projets et d’emplois créés, comparativement à 2012, selon l’ANDI.
Le nombre de projets est passé de 7.715 à 8.895, en hausse de 15%, a souligné l’ANDI qui table sur la création de 149.000 nouveaux postes d’emploi, en augmentation de 63%. S’agissant des projets d’investissement déclarés en partenariat avec des étrangers, leur nombre a presque quadruplé passant de 17 à 65 projets en 2013, en hausse de 282% par rapport à 2012 pour un montant de 331,8 mds DA (4,5 mds de dollars) et devraient créer 17.082 nouveaux postes de travail.
Cette “importante” reprise des investissements est due à la stabilité de la législation, ainsi qu’aux mesures prises par le gouvernement pour encourager les investissements, notamment les aides et les facilitations introduites à travers les lois de finances, décrets exécutifs et divers arrêtés interministériels et ministériels, a déclaré à l’APS le DG de l’ANDI, Abdelkrim Mansouri.
2013, année du retour de la confiance des investisseurs
2013, qui a vu la mise en oeuvre de plusieurs dispositions visant le développement et la facilitation de l’acte d’investir, a été l’année “du retour de la confiance des investisseurs nationaux et étrangers”, a estimé le premier responsable de l’ANDI. Ces dispositions, a-t-il poursuivi, ont essentiellement pour objectif de booster l’investissement, de créer de l’emploi, de réduire la facture des importations et enfin assurer un développement harmonieux des territoires.
Partant de ce constat, M. Mansouri a affirmé que l’année 2014 s’annonce “prometteuse” en matière d’investissement, compte tenu des nouvelles mesures de facilitations et d’encouragement supplémentaires décidées au titre de la loi de finances 2014. “La volonté des pouvoirs publics de relancer l’industrie nationale à travers notamment la définition des filières industrielles stratégiques, la relance des plans de développement des entreprises publiques industrielles, ainsi que la création du comité doing business avec la participation active de la communauté des hommes d’affaires, a également contribué à l’augmentation des projets d’investissement”, a-t-il soutenu.
D’autres mesures ont fait de 2013, l’année record en matière d’investissement, a ajouté M. Mansouri qui a cité la mise en place d’espace de concertation et de dialogue entre les différents acteurs de la sphère économique et organes de facilitation et de soutien aux entreprises au niveau des wilayas, ainsi que le lancement de plusieurs actions de promotion de l’investissement dans les divers secteurs productifs à travers des séminaires d’information à l’intérieur du pays et à l’étranger et le lancement des appels à projets.
Investissement déclarés: prédominance du privé
Le bilan de l’ANDI a relevé une prédominance du secteur privé avec 96% en termes de nombre de projets et 48% en valeur contre seulement 3% en nombre de projets et 36% en termes de montants pour le secteur public. Les données de l’agence montrent une concentration des projets d’investissements au nord du pays avec plus de 67% de l’ensemble des projets déclarés.
Par secteur d’activité des projets déclarés, les projets industriels arrivent en tête, suivis de ceux du secteur du BTPH avec consécutivement 63% et 11% du volume des investissements déclarés en 2013. Selon l’ANDI, 26 pays étrangers ont déclaré des projets d’investissement en Algérie durant 2013 contre seulement 8 en 2012.
Ces projets de partenariat sont concentrés dans les filières industrielles, notamment les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques avec 31% en termes de nombres de projets, 82% en termes financiers et plus de 50% en termes d’emplois.(Aps)