Le problème de la distribution commerciale sera-t-il réglé?
Le livre, le nouveau dilemme
La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a indiqué, lundi à Alger, que le projet de loi relatif aux activités du marché du livre, présenté au Parlement, réglera «le problème de la distribution commerciale et profitera aux distributeurs, aux importateurs et aux éditeurs deux ans après son entrée en vigueur à travers l'ouverture de librairies». Le gouvernement avait adopté à la fin 2013 le projet de loi relatif aux activités du marché du livre. Ce projet devrait être examiné lors de la présente session du Parlement. Mme Toumi qui répondait à une question orale d'un membre du Conseil de la nation lors d'une séance plénière sur la problématique de la distribution des oeuvres littéraires et l'encouragement de la créativité, a indiqué que ce projet de loi «devrait trouver des solutions fiables à ce problème car permettant aux distributeurs, importateurs et éditeurs, deux ans après son entrée en vigueur, d'ouvrir des espaces de vente». Elle a estimé qu'en dépit des efforts d'accompagnement au profit des créateurs et des éditeurs, le ministère «est toujours en quête de solutions au problème de la distribution» qui a nécessité, a-t-elle insisté, la conjugaison des efforts de tous les secteurs concernés.
La ministre a précisé dans ce sens que «la créativité littéraire s'inscrit dans le cadre d'un processus cohérent où l'auteur est le premier maillon de la chaîne, ensuite l'éditeur (entreprise économique commerciale) et l'imprimeur pour arriver au distributeur».
Elle a estimé que «le problème de distribution du livre est toujours posé à défaut d'un réseau national de librairies qui sont les espaces par excellence dédiés au public» ajoutant «qu'il n'est pas dans les prérogatives de la tutelle d'exercer l'activité de vente, mais plutôt la promotion de la lecture à travers l'élargissement du réseau des librairies et leur enrichissement en documentation». Mme Toumi a appelé à cet effet à accélérer le processus de l'examen par le Parlement du projet de loi relatif aux activités du livre. La ministre a réfuté l'idée selon laquelle la promotion de la creativité littéraire était «conjoncturelle», ajoutant que le ministère de la Culture accompagne le mouvement de créativité dans ce domaine à travers l'organisation de salons nationaux et internationaux durant toute l'année...». Elle a rappelé, dans le même contexte, que l'efficacité du Fonds national de promotion des arts et des lettres, fondé en 1999 n'a été perçue qu'en 2007 lors de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe» soutenant ainsi quelque 1200 titres.
Mme Toumi a annoncé, en outre, l'institution de trois salons internationaux à Constantine, Oran et Ouargla. A cet effet, le ministère est en négociation actuellement avec les ministères des Finances, de l'Intérieur et le secrétariat général du gouvernement.