"Des thématiques qui nous sont proches"
Le cinéma européen sera à l'affiche à travers des oeuvres de qualité de réalisateurs de 18 pays d'Europe jamais présentées en Algérie.
Une conférence de presse eu lieu hier matin à l'hôtel Sofitel afin de dresser les grandes liges du programme entrant dans le cadre de la seconde édition des Journées du film européen qui reviennent après 5 ans d'interruption. Organisée par la délégation de l'Union européenne (UE) et les services culturels des Etats membres de l'UE en Algérie, cette manifestation donne rendez-vous aux cinéphiles du 23 janvier au 1er février 2014 à la Filmothèque Mohamed-Zinet d'Alger. Véritable plate-forme d'expression et d'échange, le cinéma européen sera à l'affiche à travers des oeuvres de qualité de réalisateurs de 18 pays d'Europe, jamais présentées en Algérie: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Suède. Les cinémas algérien et méditerranéen seront également à l'honneur de ces Journées. Cette édition propose une programmation variée et de qualité, avec des films de renom tels que In The Shadow de David Ondricek, Quartet réalisé par Dustin Hoffman, Le Havre d'Aki Kaurismäki, qui a obtenu le Prix Fipresci du meilleur film au Festival de Cannes, ou encore La Petite Venise d'Andrea Segre, vainqueur du prix LUX de l'année dernière. La comédie française Gare du Nord de Claire Simon ouvrira ces Journées du film européen d'Alger le 23 janvier à 19h, en présence de la réalisatrice. Ces 10 jours seront rythmés par des projections de courts et longs métrages inédits en Algérie, des débats et master class. Le public aura aussi l'occasion de rencontrer plusieurs réalisateurs et scénaristes de renommée internationale qui viendront parler de leurs films, mais aussi du cinéma dans leurs pays respectifs. «Les Journées du film européen d'Alger s'insèrent dans le cadre du renforcement du dialogue interculturel et du partenariat euro-méditerranéen, dont le but est de préserver et renforcer les liens culturels qui unissent l'Europe et le Maghreb», a declaré, hier, Marek Skolil, ambassadeur-chef de délégation de l'Union européenne en Algérie. Il soulignera aussi la diversité des genres cinématographiques des films choisis, entre comédie, film policier et film fantastique ou encore engagé. Une sélection de qualité qui devrait satisfaire les cinéphiles algériens et qui seront aux côtés d'autres films algériens entre courts métrages et documentaires afin de nourrir le dialogue et les rencontres.. Cette diversité thématique proposée reflète aussi la diversité de la cinématographie européenne qui est très riche et qui mérite d'être vue. A propos du choix du film d'ouverture Gare du Nord de Claire Simon dont la projection aura lieu en présence de la réalisatrice, le choix de ce film nous a-t-on indiqué est lié à sa thématique portant, sur le carrefour et l'émigration, mettant en scène aussi un acteur algérien, à savoir Reda Kateb (le fils de Malek-Eddine Kateb (homme de théâtre et acteur algérien en France et le petit-neveu du poète Kateb Yacine et de Mustapha Kateb Ndlr). «Un programme qui se déroule pendant 10 jours rempli d'émotions, d'histoire et de personnages. Tel est le parti pris de cette deuxième édition des Journées du film européen.(...) Un cinéma qui renoue avec ses liens avec la culture algérienne et méditerranéenne, identitaire et originale, grâce au programme miroir conçu pour cette occasion en collaboration avec des experts et critiques comme Ahmed Bedjaoui et Hachemi Zertal», souligne le directeur artistique dans le catalogue de ces journées et absent hier à la conférence, car hospitalisé suite à un accident. «Il y avait nécessité de montrer des films dont les problématiques nous sont proches. Les thématiques développées dans ces films étaient importantes à montrer en Algérie» a précisé, pour sa part, hier, lors de la conférence de presse Hachemi Zertal, producteur et distributeur de film via la boîte Cirta Film. Il sera aussi présent durant cette semaine via le film de Malek Bensmaïl, La Chine est encore loin. Aussi, le programme comprendra deux master class, l'un portant sur le processus de développement d'un film et sera animé par Claire Simon et un autre assuré par Andrea Serge, relatif au film comme moyen de pression politique.