Pour Ericsson, le modèle de développement Suédois des TIC peut être déployé en Algérie
Important potentiel, grandes opportunités et projets de partenariat à concrétiser ou encore comment mettre le savoir-faire suédois en matière de TIC au service du marché algérien.
Ce sont les thèmes traités lors de la journée Algéro- suédoise sur le haut débit tenue mardi à l’hôtel El Djazair. Cette rencontre, qui a réuni experts et responsables des deux pays, a balisé la voie à un partenariat durable avec l’un des pays leaders dans ce domaine. Une collaboration indispensable pour l’Algérie, qui enregistre un énorme retard en matière de gouvernance numérique.
Comme pour illustrer le fossé numérique qui sépare l’Algérie et les pays leaders dans les technologies et montrer les facilités que peuvent apporter les TIC à la qualité de vie des citoyens, l’Ambassadrice de Suède à Alger, Mme Carin Wall, a clôturé son intervention en annonçant qu’elle venait d’effectuer sa déclaration d’impôts…par SMS.
Comment faire pour rattraper le retard ?
Globalement, l’événement a focalisé sur les moyens de mettre à profit l’expérience suédoise en Algérie au service de l’ensemble des secteurs qui animent une économie, comme la santé, l’éducation, la finance, etc. Pour la ministre de la Poste et des TIC, Zohra Derdouri, le déploiement du haut débit demeure la priorité du gouvernement pour favoriser "l’émergence d’une filière industrielle du numérique et une véritable source d’emplois car fortement mobilisateurs de main d’œuvre locale ».
Outre la mobilisation de volumes importants d’investissements, la réussite de cet objectif exige « le choix de partenaires technologiques stratégiques », a ajouté la ministre.
Mikael Nussdorf, représentant de Business Sweden au Maghreb, estime de son coté que «le partenariat qui lie les Suédois aux Algériens remonte à de nombreuses années, notamment avec Algérie Télécom et Mobilis sur la partie infrastructure. L’objectif et d’étendre ce partenariat vers de nouveaux segments”.
Une connexion à 100 Mbts d’ici 2020
L’expérience suédoise n’est pas à démontrer. Le pays occupe la troisième place dans le classement mondial des économies numériques, selon le rapport du Forum économique mondial de 2014.
Dans son intervention, le représentant de l’agence suédoise de la poste et télécommunications, PTS, Bengt Molleryd, a souligné que la stratégie gouvernementale du haut débit et l’agenda digital mis en place en Suède, sont un facteur essentiel au développement du pays.
Les autorités se sont fixées comme objectif de fournir à 90% des ménages et des entreprises, un accès haut débit de 100 Mbit/s d'ici à 2020, afin de leur donner la possibilité d’utiliser au mieux les services publics électroniques et permettre de ce fait l’émergence d’un marché du numérique.
Dans le détail, la stratégie des autorités repose sur un vaste plan de couverture la 3G et le déploiement de la 4G, ce qui se traduirait par une forte croissance du marché du contenu.
En chiffres, le marché représente aujourd’hui en Suède plus de 95% de la population ayant accès au réseau du haut débit, plus de 55% des ménages au réseau filaire et l’objectif réduire à 500 le nombre des ménages n’ayant pas accès à la large bande. Il ressort aussi, une croissance rapide des suscriptions au haut débit 100 Mbits /S et une augmentation des investissements dans la fibre optique tirée par la demande des consommateurs.
La vision d’Ericsson
Leader incontesté dans le domaine et partenaire de l’Algérie depuis près de 40 ans déjà, Ericsson se propose de renforcer son soutien technique dans la mise en place et l’exploitation des nouvelles générations de réseaux haut débit. Plus de 40 % du trafic mondial transite par les réseaux d’Ericsson, qui assure par ailleurs la maintenance d’infrastructures desservant plus de 2,5 milliards d’abonnés dans les 190 pays où il est présent.
"Quand une personne est connectée, sa vie change. Mais quand tout est connecté c’est le monde qui change,", telle est la vision de la société en réseau de l’équipementier suédois, présentée lors de cette rencontre. Pour Erik Kruse, directeur stratégie chez Ericsson, "dans la société en réseau, les personnes, les informations et les outils sont connectés pour le développement de la vie et du commerce (…) et nous pouvons renforcer notre collaboration avec l’Algérie afin d’y reproduire le modèle de la société connectée ", dira-t-il.
91% de la population mondiale connectée
L’équipementier prône l’idée que " nous vivons une étape de transition d’une infrastructure technique à une infrastructure sociale, tout sera interconnecté de façon à changer radicalement notre façon d’innover, de collaborer, de produire et de gouverner à la faveur d’un élément essentiel qui est le gain de temps".
Les études menées par Ericsson prévoient que plus de 50 milliards d’appareils seront connectés d’ici 2020 dans le monde. "Tout produit est un service qui attend de se produire. Il s’agit donc d’être en mesure de répondre à certains défis que présentent le développement durable, l’éducation ou encore l’accès au soin."
Il a fallu 100 ans pour connecter 1 milliard de lieux et seulement 25 ans pour connecter 5 milliards de personnes. Aujourd'hui, 91% pour cent de la population mondiale a accès aux communications mobiles, à la vidéo via les Smartphones et les tablettes. Dans quelques années, plus de la moitié de la population mondiale bénéficiera d'une couverture LTE.