Les vraies raisons du mutisme de Raouraoua et Halilhodzic sur le Mondial
Les blessures du passé semblent difficiles à cicatriser dans le football algérien. Interrogé samedi 2 août lors du forum de l’Association nationale des journalistes sportifs, le président de la Fédération algérienne de football (FAF) a préféré éviter les questions concernant l’ancien sélectionneur Vahid Halilhodzic. « C’est du passé, nous devons nous tourner vers le futur », a déclaré Mohamed Raouraoua lorsque des journalistes l’ont questionné sur les raisons du départ du Bosnien. Un départ malgré une qualification historique en 8e de finale de la Coupe du monde au Brésil.
Également interrogé, il y a quelques jours, par TSA, Vahid Halilhodzic a préféré garder le silence. « Je ne parlerai pas sur le bilan du Mondial, ni sur l’arrivée de Christian Gourcuff ». Mais que se passe-t-il pour que les deux hommes refusent de commenter l’une des plus belles pages de l’histoire du football algérien ? Les conflits entre les deux hommes ne sont-ils toujours pas digérés ?
La réalité est d’un autre ordre. Les deux hommes ont, en fait, gardé de bons rapports malgré les nombreuses polémiques qui ont émaillé le bail de trois ans du sélectionneur à la tête des Fennecs. Ils se sont même téléphoné cette semaine. Après le Mondial, ils ont tout simplement décidé d’un commun accord de ne plus parler aux médias. « Ils veulent éviter tout malentendu avec la presse. Mais ils sont toujours en bons termes », explique une source proche des hautes instances du football algérien à TSA. Ce qui expliquerait le service minimum de Raouraoua lors du forum. Les félicitations au staff algérien pour son travail. Mais pas un mot sur Vahid Halilhodzic.
L’objectif de ce mutisme est aussi de préserver l’actuelle bonne santé du football algérien. « C’est le grand malheur de notre football. On a trop parlé de 1982, de Madjer, de Belloumi… On s’est un peu endormi sur nos réalisations. Et le président Raouraoua cherche à dépassionner la performance au Brésil », explique notre source. Une glorification du passé qui pourrait, selon lui, empiéter sur les résultats futurs en ajoutant une pression supplémentaire au nouveau coach Christian Gourcuff. Car dans ce domaine, l’ancien coach de Lorient devrait être déjà suffisamment servi.