Le RND appuie le projet de révision constitutionnelle et appelle l’opposition à y adhérer

17/08/2014 - 19:08


Il n’ y a pas que les adversaires du projet de révision de la Constitution qui occupent les devants de la scène. Ceux qui soutiennent la démarche du président Bouteflika sont actifs et se préparent pour être au rendez-vous des consultations avec Ouyahia, le mois de juin prochain.
Le groupe parlementaire du RND a organisé lundi une sorte d’atelier avec des experts en droit constitutionnel qui ont fait part de leur observations et propositions par rapport à l’initiative du président Bouteflika. Ainsi, le sénateur, Mohamed Ousahla, a jugé que « l’un des plus importants points de l’amendement est celui relatif au renforcement de l’image du parlement ».
Et de souligner à ce propos que « plusieurs dispositions contenues dans le document portaient sur des propositions garantissant les droits de l’opposition au parlement, la saisine du Conseil constitutionnel et la consécration d’une séance au parlement pour un débat général sur les actions du gouvernement ».

Ces nouvelles compétences accordées au parlement sont de nature, ajoute t-il à rehausser l’image de l’Institution dans le regard du citoyen dont les préoccupations seront mieux prises en charge. Mohmed Faden, député FLN et ancien membre du Conseil constitutionnel a fait un survol des 47 propositions d’amendements contenues dans le projet du président, s’arrêtant sur les points en rapport avec la liberté de presse, le droit à un procès équitable et la limitation des mandats présidentiels à un mandant de cinq ans renouvelable une seule fois.
Et cet expert en droit constitutionnel de rappeler que si l’amendement « touche des points sensibles tels les libertés et l’équilibre des pouvoirs, il devra être soumis à référendum ». Les conférences de ces deux constitutionnalistes ont été suivies d’un débat qui a permis aux députés de soumettre leurs propositions sur certaines dispositions du projet de révision constitutionnelle.
Dans ce cadre, le député Safi Larbi a recommandé que la Constitution 2014 soit « plus audacieuse » notamment en ce qui concerne la définition de la nature du pouvoir ». Il propose également de « constitutionaliser la criminalisation de la bureaucratie » et de faire du Conseil constitutionnel « une instance judiciaire ».
Le député Belkacem Chaabane a mis en relief la nécessité d’une officialisation de Tamazight pour la « protéger de toute exploitation », car ajoute t-il « elle concerne tout le peuple algérien et non pas une région ou une wilaya données.
Miloud Chorfi, chef du groupe parlementaire RND, dont l’intervention est politique a fait valoir que le projet de révision de la Constitution était une « feuille de route » reflétant la « ferme volonté du président de la République à d’honorer ses engagements ». Selon lui « il est temps pour les parlementaires des deux chambres, en général, et les membres du RND, en particulier, d’œuvrer dans le sens du soutien de tout ce qui sert l’Algérie » estimant que la concertation autour de la Constitution était « le meilleur moyen pour le renforcement des piliers de l’Etat ».