Benyounes appelle à la dissolution de l’APN et fustige la Coordination pour la Liberté et la Transition Démocratique

23/05/2014 - 21:58


Amar Benyounes a réuni vendredi les cadres de son parti pour évoquer la question de la révision constitutionnelle. La réunion sera suivie d’un point de presse au cours de laquelle le patron du MPA s’est prêté de bonne grâce aux questions des journalistes. Pour lui, le caractère démocratique et républicain de l’Algérie doit être réaffirmé avec force dans la prochaine Constitution.
Amara Benyounes a affiché son adhésion pour un chef de Gouvernement avec plus de pouvoirs et autant pour le parlement. Tout comme il s’est dit pour le maintien du Conseil de la nation, au moment où d’autres forces politiques, notamment dans l’opposition, ont souhaité sa dissolution pour son caractère d’institution « inutile et budgétivore » , du fait que les conditions historiques qui ont présidé à sa création sont dépassées.
Concernant la proposition du retour à la limitation des mandats, considérée comme un désaveu de Bouteflika, après la révision de 2008, Benyounes, droit dans ses bottes estime qu’il s’agit d’une proposition de la commission Kerroud, et non pas de Bouteflika.
Des élections législatives anticipées
Sur un autre chapitre, Amar Benyounes a revendiqué la tenue d’élections législatives anticipées, après la révision constitutionnelle. Il espère ainsi avoir une plus large représentation dans la future APN qui correspondrait au poids du MPA, « troisième force politique du pays » selon lui.
Amara Benyounés appuie aussi l’idée de constitutionnaliser la réconciliation nationale pour inculquer justement la culture de la réconciliation entre algériens. Le patron du MPA est d’autant plus favorable à cette démarche que le texte de réconciliation adopté par les algériens identifie clairement les responsables de la tragédie nationale, en les personnes des anciens responsables politiques du FIS dissous.
Des « intermittents du spectacle »
Benyounes s’est montré extrêmement offensif à l’égard de la Coordination pour la transition qui est entrain de préparer sa Conférence nationale. Pour lui, la proposition d’une transition est inopportune, dés lors que l’Algérie a des institutions démocratiquement élus. Il table sur une implosion de cette Coordination qui, selon lui, n’ira pas loin compte tenu des contradictions fondamentales, au plan idéologique entre les partis qui la composent.
Le chef du MPA se gausse aussi de certaines revendication de la Coordination, notamment par rapport à l’Armée que certains veulent exclure de l’équation politique pendant que d’autres la jugent incontournable. Benyounes se montre aussi critique à l’égard des personnalités politiques de l’opposition qu’il qualifie d’ « intermittents du spectacle ».