Algérie : Le gouvernement Sellal III prévoit un PIB par habitant de 7.200 USD en 2019
Le gouvernement Sellal III a pour objectif de porter le PIB par habitant à 7.200 dollars américains d’ici à 2019, et ce, en exécutant un nouveau plan quinquennal 2015-2019, qui vise une croissance annuelle de 7 %.
Aujourd’hui à l’Assemblée populaire nationale (APN), le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a passé en revue les indicateurs économiques et financiers de l’Algérie et de leurs évolutions de 2010 à 2014, avant d’annoncer les grands axes du plan d’action de son nouveau gouvernement. Ainsi, a-t-il précisé, la croissance économique a enregistré une progression de 4 % sur la période, et l’inflation a pu être maitrisée autour de 3,5%. Quant au chômage, s’est-il réjoui, il a reculé de 29,5 % en 2000 à 9,8 % en 2013.
Progression du PIB
Selon l’annexe 1 du plan d’action du gouvernement, récapitulant les indicateurs économiques et financiers au titre de la période 2010-2013, le PIB est passé de 11.991 milliards de DA en 2010 (161 milliards USD) à 17.520 milliards de DA en 2013 (220 milliards USD). Le PIB hors hydrocarbures est passé de 7.811 milliards de DA en 2010 (105 milliards USD) à 12.120 milliards de DA en 2013 (152 milliards USD). Dans ce contexte, le dinar aura perdu près de 7% de sa valeur face au dollar, passant de 74,4 dinars pour un 1 dollars en 2010 à 79,4 dinars pour un dollar en 2013.
Les réserves de change qui étaient de 162,2 milliards USD en 2010 ont atteint les 194 milliards USD en 2013. Les exportations des hydrocarbures (56,1 milliards USD en 2010) ont progressé pour atteindre 63,3 milliards USD. Les importations des marchandises ont, par ailleurs augmenté de 26%, passant de 40,5 milliards USD en 2010 à 54,9 milliards USD en 2013.
Dette publique stabilisée
La dette publique interne a s’est stabilisée. Elle était de 1.099 milliards de DA en 2010 (14,77 milliards USD), elle est passé à 1.171 milliards de DA en 2013 (14,74 milliards USD). La dette publique externe est presque épongée. Il ne reste en 2013 que 400 millions USD à rembourser (500 millions USD en 2010). La dette externe totale (publique et privée) a ainsi baissé à 3,4 milliards USD en 2013 (5,7 milliards USD en 2010). Le PIB par habitant qui était de 4.480 USD en 2010, est passé à 5.763 USD en 2013. Les dépenses d’équipement, elles, se sont stabilisées pendant cette période : 1.808 milliards de DA en 2010 (24,3 milliards USD), 1.888 milliards de DA en 2013 (23,77 milliards USD).
Le gaz de schiste pour financer « la politique volontariste »
Le gouvernement aspire consolider ces indicateurs et vise atteindre à travers un nouveau plan quinquennal (2015-2019), un PIB par habitant de 7.200 USD en 2019. Ce plan de croissance prévoit des mesures pour, entre autres, « encadrer et réguler le marché national, résorber le commerce informel, moderniser le secteur industriel, mécaniser l’agriculture ». Le gouvernement poursuivra sa politique volontariste d’investissement. Il reproduira à travers ce plan le même modèle de croissance, financé par les exportations des hydrocarbures. L’exploitation des hydrocarbures non conventionnels (gaz et pétrole de schiste) s’inscrit dans cette optique. En plus de s’assurer de la sécurité énergétique du pays, car, à en croire Sellal, sans l’exploitation des hydrocarbures de schiste, l’Algérie n’aura rien à exporter ou , très peu, d’ici à 2030.