Algérie - Le contrat de pré-construction de l'usine sidérurgique de Bellara a été signé
Ce contrat a été signé ce matin par le bureau d’études espagnol IDOM et la société Algerian Qatar Solb (Sider, Fonds national de l’investissement et la holding Qatar Steel).
« Nous avons besoin de grandes quantités de fer et d’acier afin de faire face à l’ambitieux projet de réindustrialisation du pays », a déclaré aujourd’hui dimanche Abdeslam Bouchouareb, le ministre de l’Industrie et des Mines, en marge de la signature du contrat de pré-construction du complexe sidérurgique de Bellara (Jijel), par la société Algerian Qatar Solb (joint-venture entre le groupe public Sider, le Fonds national d’investissement et la holding Qatar Steel) et le bureau d’études espagnol IDOM. « Nous avons un retard que nous devons combler. C’est dans ce cadre que s’inscrit ce projet d’usine sidérurgique », a-t-il rappelé.
En effet, les besoins de l’Algérie en aciers et métaux vont aller en augmentant, la consommation étant tirée par l’industrie automobile (usine Renault de Oued Tlélat) mais aussi par les projets ferroviaires, les travaux publics et le bâtiment. Pour faire face à ces besoins, le gouvernement entend jouer toutes les cartes. Le complexe sidérurgique de Bellara, d’une capacité de 4 millions de tonnes, en est une. Il devrait entrer en exploitation durant la seconde moitié de 2017 et viendra en appoint aux usines El Hadjar (Annaba) et de Tosyali (Oran). En termes d’emploi, il devrait générer 1.500 postes directs et 15.000 indirects.
Le bureau d’études espagnol servira de "conseil et d’accompagnateur" dans les procédures préalables au lancement des travaux du complexe sidérurgique prévus en janvier 2015, a indiqué le ministre de l’Industrie et des Mines. Il s’est voulu rassurant quant à l’avancement des travaux du complexe sidérurgique de Bellara, ne relevant aucun retard sur les délais et n’écartant pas que la durée soit écourtée.
Abdeslam Bouchouareb a expliqué que l’usine de Bellara devrait produire, dans une première phase, deux millions de tonnes d’acier pour passer, à moyen terme, à une production de quatre millions de tonnes. A titre indicatif, le complexe d’El Hadjar va finir l’année 2014 avec près de 300.000 tonnes d’acier. L’usine Tosyali à Oran table, quant à elle, pour cette année sur 1 million de tonnes et à terme sur 3 millions de tonnes. Cette production peut, toutefois, s’avérer insuffisante au vu des perspectives du développement du réseau ferroviaire.
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