Algérie - Le coût des importations de lait a presque doublé au 1er semestre 2014
Leur valeur a augmenté de 88% passant à 1,03 milliard de dollars. Les importations de sucres ont, elles, baissé à 454,67 millions usd (-20%).
Les importations de l'Algérie de lait ont connu, durant le premier semestre 2014, une "importante hausse", alors que celles des sucres et huiles alimentaires ont reculé de plus de 20%, par rapport à la même période de l'année écoulée, indique-t-on auprès des Douanes algériennes.
Durant les six premiers mois de 2014, la facture des importations de l'Algérie du lait a été estimée à 1,03 milliard de dollars (usd), contre 549,13 millions usd à la même période de 2013, enregistrant une hausse de 88,22%.
Les quantités achetées de l'étranger ont également connu la même tendance haussière, passant de 144.838 tonnes à 202.348 tonnes, en augmentation de près de 40%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes.
L'Algérie produit actuellement environ 3,5 milliards de litres de lait cru par an et en importe l'équivalent de 1,5 à 2 milliards de litres, alors que la consommation est estimée à plus de 5 milliards de litres/an, selon les estimations du ministère de l'Agriculture et du développement rural.
Selon les estimations de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), l'Etat consacre annuellement plus de 46 milliards de DA au soutien de la filière lait pour encourager la production et réduire la facture d'importation qui avait atteint l'année écoulée 1,13 milliard de dollars.
Afin d'atteindre cet objectif, l'Etat a mis en place un dispositif de développement de la production laitière nationale qui prévoit entre autres une prime de 4 DA/litre pour l'intégration du lait cru dans le processus de transformation, alors que les laiteries qui utilisent totalement leurs capacités pour la production de lait en sachet à partir de lait cru ont une prime de 7 DA/litre.
Ce dispositif prévoit également plusieurs mesures incitatives "importantes" au profit des éleveurs, des collecteurs, des transformateurs et récemment même des producteurs de certains aliments de bétail comme le maïs et la luzerne.
Chute des importations des sucres et huiles
Par ailleurs, le CNIS indique que les importations des sucres, durant les six premiers mois de 2014, ont chuté de 20,5% et celles des huiles alimentaires de 23,76% en valeur, par rapport à la même période de l'année dernière.
En effet, les importations des sucres (de betterave et de canne) ont atteint 454,67 millions usd durant le 1er semestre 2014 contre 571,91 millions usd à la même période de l'année écoulée (-20,5%).
Les quantités importées ont totalisé 998.290 tonnes les six premiers mois de 2014 contres 1,091 million de tonnes en baisse de 8,50%, précise encore le CNIS.
Les importations des huiles de soja, de tournesol brutes et huile de palme brute destinées à l'industrie alimentaire ont atteint quant à elles 358,88 millions usd les six mois de 2014, contre 470,76 millions usd à la même période en 2013, en baisse de 23,76%.
Pour les quantités importées, elles ont totalisé 380.000 tonnes contre 424.814 tonnes durant la même période de comparaison déjà citée, en baisse également de plus de 10,5%, selon le CNIS.
Ce recul des importations est due à une bonne récolte notamment en Europe, qui a pesé sur les prix sur le marché mondial, qui sont déjà proches d'un minimum historique.
Il est à signaler que les huiles brutes sont entièrement importées et transformées en Algérie par un groupe privé et réexportées vers des pays de l'Union Européenne et de l'Afrique.