Washington espionnait ses dignitaires musulmans
Cinq personnages publics américains étaient espionnés par les services US du fait de leur appartenance à la communauté musulmane, selon de nouveaux documents rendus publics par l'ancien consultant de la NSA, réfugié en Russie, Edward Snowden. Le FBI et l'agence de renseignement NSA les ont mis sous écoute malgré leur intégration au sein de l’establishment washingtonien. Ils étaient surveillés comme du menu fretin susceptible de tomber dans les bras d’Al-Qaïda : Faisal Gill, un membre actif et ancien candidat du parti républicain, qui avait travaillé au ministère de la Sécurité intérieure sous George W. Bush, Asim Ghafoor, avocat dans des affaires de terrorisme, Hooshang Amirahmadi, professeur irano-américain à la Rutgers University, Agha Saeed, militant des droits de l'Homme et ancien professeur à la California State University, et Nihad Awad, directeur de la puissante organisation Cair (Council on American Islamic Relations).
Au lieu de s’excuser, Barack Obama leur a conseillé d’écrire à son ministre de la Justice et au directeur national de l’Odni (renseignement). Plus humiliant que les écoutes et traduction de l’état d’esprit à la Maison-Blanche sur l’islam.