Le pied de nez de la Cour suprême espagnole au Maroc
La Cour suprême de l’Espagne a décidé de poursuivre l’enquête sur l’assassinat du citoyen hispano-sahraoui Baby Hamdi Boujemaâ, considérant que l’Espagne continue d’être la puissance administrante de jure sur le territoire du Sahara occidental sur la base des résolutions des Nations unies. Baby avait été assassiné par la police marocaine en novembre 2010 à El-Ayoun lors du soulèvement populaire de Gdeim-Izik organisé par plus de 20 000 citoyens sahraouis pour revendiquer des droits sociaux. Le juge, Pedro Rubira, considère que le Maroc n'est pas compétent pour mener l'enquête sur une affaire qui a eu lieu hors du territoire qui n’est pas sous sa juridiction. Ainsi, la Cour suprême espagnole vient d'assener un sérieux camouflet au Maroc dont la souveraineté sur le Sahara occidental n'est reconnue par aucun pays du monde, y compris ses alliés historiques, la France et les États-Unis.