À l’institut Cervantes d’Alger, Espagnols et Algériens derrière les Verts

18/06/2014 - 2:22


Pour le premier match de l’Algérie au Mondial brésilien, l’institut Cervantes d’Alger a installé un écran géant dans son célèbre jardin afin de permettre aux étudiants, professeurs mais également au personnel et à des invités de suivre la rencontre.

Outre les Algériens, des expatriés espagnols sont présents. « Nous avons eu l’idée de mettre un écran dans le jardin afin de permettre à tout le monde de partager les moments forts des matchs notamment ceux d’Espagne et d’Algérie », explique Juan Piqueras, poète espagnol, également directeur académique de l’institut.

Bien sûr, la lourde défaite de l’Espagne contre les Pays-Bas est dans tous les esprits. « L’Espagne a bien entamé la partie, mais en seconde mi-temps la Hollande a pris le dessus. Franchement c’était une déroute des plus spectaculaires », analyse Juan Piqueras.

Dès le début du match, l’ambiance bon enfant cède la place à un climat de stress chez les Algériens. « Je sens que mon cœur va s’arrêter, explique Amine, c’est vraiment insupportable ». À chaque action belge, les visages se crispent. Ce n’est qu’après le premier but des Verts sur penalty, frappé par Feghouli, que l’inquiétude cède enfin la place à la joie et aux applaudissements.

Pour détendre l’atmosphère, les Espagnols commencent à taquiner les Algériens. « Voilà le premier but en attendant les cinq buts belges », lance un Espagnol. Un commentaire qui fait rire une partie de l’assistance. Rapidement, le stress reprend le dessus. Les deux buts inscrits par les Belges n’arrangent pas les choses.

La tristesse se lit clairement sur les visages des présents. Leurs espoirs de voir l’Algérie passer au deuxième tour s’évaporent après le second but belge. « Je suis déçue, dégoutée, on a profité juste de la première mi-temps. Je n’ai pas d’autres mots, je suis tout simplement dégoutée » explique Djoher, un étudiante de 24 ans.

Puis place aux critiques. Fériel est étonnée de voir l’équipe jouer défensivement plutôt que d’être agressive en attaque. « J’espère que pour le prochain match ils feront un peu plus dans l’offensif et un peu moins dans la défense. Qu’ils jouent un peu plus sur l’autre moitié du terrain et qu’ils courent plus vite. Je suis dégoutée, mais bon c’est une jeune équipe qui a de l’avenir. Ils doivent aller un peu au front ».

Xavier, architecte espagnol installé à Alger, se dit aussi déçu par les choix du sélectionneur algérien. « Je ne comprends pas comment le sélectionneur algérien n’a pas fait jouer Slimani et Ghilas dès le début de la partie. L’Algérie a beaucoup plus joué défensivement ».