Un coup d’épée dans l’eau
Le Conseil de sécurité de l’ONU a, depuis le 22 mai, infligé à l’organisation terroriste nigériane des sanctions qui consistent en des “gels” d'avoirs, un embargo sur les armes et “des interdictions” de voyager. Mesures importantes, s’en est-on félicité à New York et à Abuja. Pourtant, d’aucuns savent que Boko Haram est une organisation terroriste dont le fonctionnement repose sur la discrétion la plus totale. Pas de comptes bancaires, ni de visas pour ses cadres identifiés. L’embargo sur les armes est aussi caduc.
Imagine-t-on Boko Haram faire son marché hors de l’informel et payer avec des cartes de crédit ? Les augustes membres du Conseil de sécurité savent-ils de quoi ils parlent ou ont-ils sacrifié à une démarche procédurière sans analyser la question ? Ça ne fait pas sérieux pour les parents des 220 lycéennes nigérianes entre les griffes de la secte.