Le ministère tunisien de l'Intérieur infiltré ?
L’ancien ministre de l'Intérieur sous Ben Ali, Rafik Haj Kacem, a affirmé à la presse tunisienne que son département a été infiltré et qu'il n'a jamais autorisé la police à ouvrir le feu contre les manifestants durant la révolution du Jasmin. M. Haj Kacem, qui a été démis de ses fonctions trois jours avant le départ de Ben Ali pour son incapacité à maîtriser la situation, a indiqué que quelques mois après son entrée en prison et en échangeant les idées avec d'autres pensionnaires, il a fini par être convaincu que le ministère qu'il dirigeait était infiltré. “Des choses intrigantes et inexplicables jusqu'à ce jour s'étaient produites”, a-t-il encore dit. Au cours des derniers jours de Ben Ali, on a enregistré de nombreuses entrées (journalistes et représentants d'ONG) en Tunisie par les frontières aériennes et terrestres, a-t-il encore précisé.