ESS : Ce qu’il faut faire avant la phase des poules
Après le retour de l’Entente de son dernier voyage à Garoua avec une belle qualification entre les bras, les responsables du club doivent penser dès maintenant à la phase des poules qui débutera au mois de mai. Pour que l’équipe aborde cette phase cruciale de la compétition dans les meilleures conditions possibles, les responsables du club se doivent de réunir tous les moyens nécessaires pour la bonne marche de l’équipe et définir dès maintenant les priorités et une ligne de conduite.
Le prochain objectif, la deuxième place
Après avoir réalisé l’objectif principal en Ligue des champions, c’est-à-dire la qualification aux quarts de finale, il faut maintenant se pencher sur le championnat pour défendre crânement la deuxième place que l’Entente partage désormais avec la JSK. Si le titre s’est envolé, il n’est pas question de perdre en plus cette deuxième place qui garantira à l’équipe une participation la saison prochaine à cette Ligue des champions. La dernière victoire contre Coton Sport et la qualification aux poules a fait sentir aux joueurs l’importance de cette compétition et la nécessité d’y participer une nouvelle fois. Ils sont alors prêts à se donner à fond pour décrocher cette deuxième place, d’autant qu’ils ont un calendrier plus favorable que celui de la JSK en ce sens qu’ils auront à recevoir trois fois sur leur terrain alors que les Kabyles ne joueront qu’à deux reprises sur leur terrain pendant les six matchs qui restent à jouer.
Hammar doit régulariser les joueurs le plus tôt possible
Cela dit, il ne faut pas se voiler la face, un seul problème risque d’entraver la bonne marche de l’équipe, celui qui a relation avec la situation financière des joueurs. Tout le monde sait dans quelles conditions l’équipe a fait le voyage à Garoua, et si les dirigeants ne veulent pas revivre ce scénario, ils sont appelés à prendre très au sérieux ce problème qui pourrait tout éclabousser. La direction a devant elle
19 jours pour régulariser la situation des joueurs. Il est à souligner à ce sujet que le président Hammar, lorsqu’il a accueilli les joueurs à leur arrivée à l’aéroport de Constantine, leur a promis une prime de 30 millions de centimes plus les 10 millions que le wali de Sétif s’est engagé à les leur octroyer en cas de qualification. En plus de ces primes, Hammar a promis aux joueurs le paiement de trois des cinq salaires qu’ils revendiquent.
Fixer une fois pour toutes le nombre de salaires que la direction doit à chaque joueur...
Ce qu’il y a lieu de faire aussi, et c’est très urgent, ce n’est pas uniquement de payer les arriérés des joueurs, mais aussi de mettre en place un calendrier pour définir ce que la direction doit à chaque joueur. Car d’après ce que dit Hammar et ce que revendiquent les joueurs, il y a lieu de constater que les deux parties ne sont pas sur la même longueur d’ondes. Le président parle de deux ou de trois mois de retard alors que les joueurs évoquent au moins cinq mois de salaires non payés. Si les choses ne sont pas tirées au clair, ce problème va ressurgir une nouvelle fois et peut exploser.
... et aplanir ses différends avec certains
Le président Hammar, car c’est lui la direction du club, doit également crever l’abcès et aplanir ses différends avec certains joueurs qui ne lui adressent plus la parole. Nous avons bien vu comment Mellouli et Ziti ont tout fait pour l’éviter à l’aéroport de Constantine après qu’ils eurent vent que Hammar les a accusés d’être derrière le mouvement de grève que l’équipe a entamé avant son départ à Garoua, sans oublier ce qui s’est passé avant le match aller face à Coton Sport lorsque Lagraâ, après une prise de bec avec Hammar, a quitté le vestiaire dans une colère noire avant que ses coéquipiers ne menacent de ne pas s’entraîner si le joueur ne revient pas. Le premier responsable du club doit mettre fin à toutes ces querelles en commençant d’abord à faire le ménage autour de lui, car dans son entourage, des gens font tout pour semer la zizanie entre lui et ses joueurs.
Le groupe plus soudé que jamais
Durant le séjour que nous avons passé aux côtés des joueurs à Garoua, nous nous sommes rendu compte de la grande solidarité qui anime les joueurs entre eux et qui sont plus soudés que jamais, comme cela s’est traduit de la conférence de presse qu’ils ont animée juste après le match, de la manière avec laquelle ils ont fêté la qualification ou de ce qui s’est passé dans le bus lorsque Ziti a pris la parole pour s’adresser à ses coéquipiers. Les joueurs se sont entendus en effet qu’ils parleront au nom des 25 joueurs de l’équipe à leur retour au pays et non seulement au nom des 20 qui étaient à Garoua. La direction doit prendre ce paramètre très au sérieux, car les joueurs ont fait ce qu’il fallait faire, aux dirigeants maintenant d’assumer leurs responsabilités.
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Karaoui : «Maintenant, l’objectif est la deuxième place du championnat»
Amir Karaoui explique dans cet entretien les raisons du mouvement de grève que le groupe a enclenché avant le déplacement au Cameroun, tout en revenant sur la belle qualification que l’Entente a arrachée à Garoua.
Quel commentaire faite-vous de cette qualification en phase de poules ?
Ce n’était pas facile pour nous, le match s’est déroulé dans des conditions très difficiles, avec une chaleur infernale et une grande pression du public, sans oublier les problèmes que nous avons vécus avant notre déplacement au Cameroun. L’essentiel que nous soyons revenus avec le ticket des quarts de finale.
Mais tous ces paramètres n’ont pas eu raison de vous, puisque vous aviez une grande envie d’arracher cette qualification. Comment expliquez-vous cela ?
Quand nous avons décidé de nous déplacer au Cameroun, ce n’était pas pour aller faire de la figuration mais pour arracher la qualification, comme nous l’avions indiqué lors de la conférence de presse où nous avions dit que nous allions nous battre sur le terrain pour les couleurs de l’ESS qui est un grand club et qui mérite de figurer parmi les meilleurs de l’Afrique. Je remercie Dieu pour cette qualification et je veux ajouter une chose.
Allez-y.
Je veux parler du mouvement de grève que nous allions déclencher avant notre déplacement au Cameroun pour dire que nous voulions, à travers notre démarche, attirer l’attention de tout le monde sur la situation catastrophique que nous vivons sur le plan financier, et non pour boycotter le club. Si nous nous sommes battus à Garoua pour revenir avec la qualification, c’était pour les supporters qui méritent de voir leur équipe parmi les meilleurs de l’Afrique et pour leur rendre le sourire. L’ESS commence à trouver ses repères à l’échelle africaine et elle est en train de gagner en expérience à ce niveau.
Selon vous, qu'est-ce qui a permis à l’Entente de revenir avec la qualification ?
Comme je viens de vous le dire, nous avions une grande envie de gagner car nous étions conscients qu’on défendait les couleurs d’un grand club. Je crois aussi que le but que nous avons inscrit en début de match nous a beaucoup facilité la tâche et nous a motivés davantage. C’est la volonté de tout le groupe qui a fini par payer.
Après cette belle qualification, qu’est-ce que vous devez faire ?
Il faut savoir d’abord que notre qualification est méritée par rapport à notre rendement. Maintenant, il va falloir attendre pour voir quels sont les autres qualifiés et le résultat du tirage au sort. Il faut préciser qu’il y aura six équipes arabes dans les poules, ce qui va certainement nous arranger, car on n’aura pas à effectuer de longs déplacements en Afrique. Je pense que nous aurons notre mot à dire dans les poules.
Parlons maintenant du championnat. Comment voyez-vous le reste du parcours ?
Le plus urgent maintenant, c’est de trouver des solutions à nos problèmes avec la direction pour qu’on puisse se concentrer entièrement sur le championnat. Car nous comptons décrocher la deuxième place qui va nous garantir une autre participation à la Ligue des champions la saison prochaine. Je pense que nous avons le temps nécessaire pour régler tous les problèmes avec cet arrêt du championnat et pour réorganiser les choses d’une manière plus claire. Cette trêve nous sera très bénéfique sur un autre volet, car elle va nous permettre de bien nous reposer après nos différents périples en Afrique et de retrouver nos moyens physiques en prévision de la reprise de la compétition. Je crois que le meilleur est à venir.
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Il lui a adressé plusieurs messages
Hammar tient à Madoui
Le président Hassan Hammar a reçu son entraîneur à l’aéroport de Constantine avec un bouquet de fleurs et les bras ouverts. Il est allé directement le féliciter et le remercier pour avoir réussi à qualifier l’Entente pour la deuxième fois de son histoire aux quarts de finale de la Ligue des champions et pour la quatrième fois à ce stade toutes compétitions continentales confondues. Cela se passe au moment où les supporters et les observateurs s’interrogent sur l’avenir de Keireddine Madoui qui a annoncé qu’il déposerait sa démission au retour de l’équipe du Cameroun. Mais apparemment, Hassan Hammar ne veut pas entendre de cette démission comme il l’a fait savoir à chaque occasion qu’il est sollicité par les médias, que ce soit dans la presse écrite, à la radio ou sur les plateaux de télé comme c’était le cas lors de la dernière émission de Hassan Djaber sur la chaîne publique A3 où le président de l’Entente a laissé entendre clairement qu’il ne laissera pas son entraîneur partir. Il semble aussi que cette victoire à Garoua a remis de l’ordre dans la maison sétifienne où le calme est revenu.
Ils se sont vus hier
Et ce qui conforte cette hypothèse, c’est que les deux hommes se sont vus hier au cours d’une réunion de travail pour voir quelles sont les priorités à présent pour permettre à l’équipe de rester sur sa lancée et d’atteindre ses objectifs. Plusieurs sujets ont été évoqués, entre autres le problème épineux qui a relation avec la situation financières des joueurs ainsi que le recrutement en prévision de la deuxième partie de la phase des poules qui aura lieu après le Mondial.
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L’Entente est sûre de ne pas croiser le Zamalek, mais..
En prévision des quarts de finale de la LDC, l’Entente de Sétif est sûre d’une chose, elle ne croisera pas le Zamelk, car les deux équipes se trouvent ensemble dans le troisième niveau après la répartition des clubs qualifiés aux poules dans différents niveaux avant le tirage au sort. On trouve dans le premier niveau l’ES Tunis et le TP Mazembe, dans le deuxième le CS Sfaxien et le Hila du Soudan, dans le troisième l’ESS et le Zamalek et dans le quatrième le Vita Club et Ahly Benghazi. Le tirage au sort aura lieu le 29 avril et consiste à mettre une équipe de chaque niveau dans l’un des deux groupes. L’ESS est sûre d’avoir au moins un adversaire arabe, le CS Fax ou Ahly Benghazi, voire un groupe constitué entièrement d’équipes arabes.