ESS : Les joueurs menacent de ne pas se rendre au Cameroun
Suite au mouvement de grève déclenché par les joueurs, on est en droit de se demander si l'ESS n’offre pas une image déplorable aux yeux du monde sportif. A quelques jours du match retour contre Coton Sport pour le compte des huitièmes de finale de la LDC, un match qui, rappelons-le, peut leur permettre de poursuivre l’aventure africaine, les joueurs sétifiens ont décidé de boycotter l'entraînement. Ils menacent par ailleurs de ne pas se rendre au Cameroun. Ils exigent le paiement intégral de leurs arriérés financiers. Les joueurs ont refusé de s'entraîner et c'est une action préméditée et surtout prévisible. Les joueurs ayant à maintes reprises averti la direction du club. De toutes les façons, ce que vit le club des Hauts Plateaux est aussi pathétique que surréaliste.
L’ESS est-elle à l’agonie ?
Ceux qui suivent de près le quotidien du club sétifien vous diront que l’état de crise dans lequel se trouve ce club était finalement prévisible. Plusieurs indicateurs étaient au rouge depuis maintenant des semaines et les résultats purement techniques qui, pour la plupart, sont excellents, cachent mal un profond malaise financier. Ce n’est pas parce que les joueurs ont consenti à maintes reprises à faire des sacrifices que cette crise n’a pas surgi plus tôt et cela aurait été un mal pour un bien. Les conséquences seront graves et surtout irréversibles car on se trouve en phase de dénouement en ce qui concerne les compétitions dans lesquelles est engagée l’ESS.
C’était pratiquement inévitable
Les joueurs de l’ESS, l'un des clubs les plus titrés du pays, se sont mis en grève. Ils ont refusé de s'entraîner, en raison des retards répétés dans le versement de leurs salaires et de certaines primes de match. Dans l’immédiat, l’équipe de l’ESS pourrait ne pas se présenter au match retour contre Coton sport. Si la décision de jouer ce match est quand même prise, l’équipe n'aura pas préparé cette rencontre comme il se doit.
Plusieurs salaires impayés
Les joueurs n'ont pas perçu plusieurs salaires et surtout n'ont pas de certitude d'être payés totalement d'ici la fin de saison. L’ESS est dans une situation financière très délicate. «L’Entente possède une histoire et fait partie du patrimoine de la région et du pays. Ce qui aurait dû être une chance pour le club n’a, finalement, été d’aucune utilité», a expliqué ce proche du club.
Les membres du staff atterrés
Il est certain que Madoui et ses adjoins ont, comme on dit, les mains liées devant cette situation. Ils sont manifestement atterrés par tout ce qui arrive. Bien sûr, aucun commentaire ne sera fait et Madoui et son équipe ne peuvent qu’attendre la tournure que prendront les événements. A ne pas en douter, si l’équipe finit par jouer le match contre Coton sport, elle ne le fera pas dans le meilleur état d’esprit et cela ne peut jouer qu’en faveur des Camerounais.
Les joueurs sous interdiction
Hammar a, lors d'une réunion tenue hier, interdit strictement aux joueurs de faire la moindre déclaration à la presse. C'est la toute première mesure qui est prise par le boss sétifien lorsque des remous apparaissent dans son club. C'est à croire que ce sont les journalistes qui sont à l'origine de tous les maux que connaît l'ESS.
De la démagogie, en veux-tu… en voilà !
Et pourtant, ils en ont tenu de beaux discours ces soi-disant bailleurs de fonds, en présence du wali de Sétif et cela à plusieurs reprises. «L’ESS est ma deuxième mère», dira l’un, avant de se faire transparent pour très longtemps… «Nous les Sétifiens, nous marchons au nif !» dira l’autre, tout en ne tenant pas sa promesse d’aider le club. Bien sûr toute cette mauvaise foi des uns et des autres ne sauraient cacher qu’il y a eu, quelque part, disfonctionnement au niveau des structures mêmes du club.
Les petits «mécènes» ignorés !
Force est de reconnaître que les responsables sétifiens se sont démenés comme ils ont pu pour alimenter les caisses du club. Ce qu’on peut leur reprocher est le changement de vision en ce qui concerne les sources de financement. En effet, cette saison, manifestement, on a compté, du côté de la direction du club, sur les gros investisseurs en délaissant totalement les habituels petits bailleurs de fonds. Ces derniers sont de petits entrepreneurs locaux qui n’hésitaient pas à mettre la main à la poche pour donner des sommes, certes, modestes mais loin d’être négligeables.
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De lourdes sanctions en cas de forfait
Le règlement de la CAF régissant la LDC en cas de forfait stipule dans son article 14, paragraphe 1, qu’un forfait déclaré entraîne, outre la perte du droit d’entrée, une amende de mille cinq cents (1 500) dollars US. En plus de cela, il est stipulé dans le paragraphe 4, ce qui suit : «En plus des sanctions pécuniaires dont il est question dans les paragraphes 1 à 3, toute équipe déclarant forfait au cours de la compétition sera interdite de participation à toutes les compétitions interclubs de la CAF pour les trois années suivant celle de son forfait.»
Réunion du comité directeur
Juste après le mouvement de grève déclenché par les joueurs, Hassan Hammar a convoqué les membres du comité directeur pour une réunion de crise. En plus de Hammar, cette réunion a regroupé trois membres du conseil d'administration de la société et trois membres du CSA.
Un huissier de justice était présent
Le président de l'ESS a voulu donner un caractère officiel à cette réunion. En plus des membres du comité directeur, on a noté la présence d'un huissier de justice. Ce dernier avait auparavant veillé à ce que les convocations parviennent aux concernés.
Hammar a rencontré le manager de Doukha
Même si son club vit une grave crise, Hammar ne perd pas de vue que la saison prochaine se prépare dès maintenant. C'est ainsi qu'il a rencontré le manager du gardien de but de l'USMH, Doukha. Ce dernier ne serait pas contre l'idée de rejoindre les rangs de l'Entente et cela dès l'ouverture du prochain mercato. Bien sûr, cette piste n'est pas nouvelle car c'est la troisième année de suite que le portier international d'El Harrach est sollicité par les dirigeants sétifiens.
La date du tirage au sort pour la phase de poules connue
La CAF a rendu publique la date du tirage au sort concernant la composante des deux poules, en ce qui concerne la Ligue des champions.
Le tirage au sort a été fixé au 29 avril et il se déroulera au Caire au niveau du siège de l'instance africaine.
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Des qualités quand même
On ne peut occulter le courage, la volonté de gagner et surtout l’esprit de responsabilité dont ont fait preuve les joueurs de Sétif jusque-là, malgré leurs dernières contre-performances en championnat. Kheireddine Madoui nous dira d’ailleurs à ce propos : «Nous savions que ce match face à Coton sport est l’un des plus difficiles à négocier. Je vous avoue qu’à chaque séance d’entraînement, je n’ai cessé de le répéter à mes joueurs. Il fallait qu’ils se mettent dans la tête qu’ils allaient jouer face à une équipe qui ne lâche rien et surtout qui comporte de très belles individualités. Cela s’est vérifié sur le terrain. Nous avions en face de nous des joueurs très combatifs qui étaient sur tous les ballons.»
Une organisation tactique simple
Pour ce qui est du schéma tactique qui a été préconisé jusque-là, Madoui précisera : «Aucun entraîneur au monde ne vous dira que ses consignes ont été suivies à la lettre par ses joueurs. Je vous dirais à ce sujet que nous avons opté pour une organisation de jeu assez simple, sur laquelle nous nous sommes mis d’accord pour, surtout, exercer un pressing constant sur l’adversaire et cela très près de ses buts. Je pense que nous avons réussi à le faire. Sans entrer dans les détails, mes joueurs ont fait preuve de beaucoup de sérieux et étaient totalement concentrés sur ce qu’ils avaient à faire. Nous avons eu de nombreuses balles de but et là, je ne vous parle que des occasions les plus franches.»
Un esprit de révolte chez les joueurs
En réponse à l’une de nos questions, Madoui évoquera l’état d’esprit dans lequel se trouvent les joueurs : «Incontestablement, le fait que l’équipe se soit fait battre contre la JSK et le CSC, il y a eu comme un esprit de révolte chez tout le monde. Les joueurs sont persuadés qu’ils peuvent mieux faire. Il y a eu aussi cette formidable prise de conscience et cette volonté d’aller de l’avant. Il nous revient à nous, membres du staff et dirigeants, d’entretenir cette rage de vaincre et cela, jusqu’à l’ultime journée. Pour ce qui est du match retour contre le Coton sport, ce sera très compliqué pour les deux équipes. Cette rencontre aura ses propres caractéristiques et il nous faut être costauds pour relever le défi.»
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Aoualmi avec les olympiques
Dès le retour de la délégation sétifienne du Cameroun, Aoualmi ne rejoindra pas Sétif. Il doit rejoindre le lieu du stage de la sélection olympique qui débutera le jeudi 31 mars.
Il y rejoindra Aouina et Bouchar
Deux autres joueurs sétifiens ont été convoqués par Noureddine Korichi pour le stage des olympiques. Il s'agit de Bouchar et d'Aouina qui, eux, ne sont pas concernés par le déplacement au Cameroun.
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Des panneaux publicitaires ont disparu
Ce virage à 180 degrés qui a été pris par la direction du club se traduit par la disparition d'un grand nombre de panneaux publicitaires sur le pourtour du terrain du stade du 8-Mai. Ils laisseront la place à une dizaine de panneaux portant les logos de grosses entreprises. La morale de la célèbre fable de Lafontaine, «La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf» s’applique on ne peut mieux au grand club de Sétif.
La journée a mal commencé pour Madoui
Le moins que l'on puisse dire est que la journée d'hier est à marquer d'une pierre noire pour l'entraîneur de l'ESS. En effet, ce dernier, qui s'est senti mal, a dû se rendre très tôt à l'hôpital. Après cela, c'est un groupe de joueurs décidés à durcir leur mouvement de grève qui l'a attendu au stade.
La séance d'avant-hier décalée
La séance d'avant-hier n'a débuté qu'à 18 heures, c'est-à-dire deux heures après le coup d'envoi prévu. La raison en est toute simple. L'équipe de l'USMS occupait le terrain.
Une double confrontation avec le Soudan
Le stage des olympiques qui débutera le 31 mars sera ponctué par deux matchs amicaux. Nos capés en découdront à deux reprises, en l'espace de quelques jours, avec le même adversaire, à savoir le Soudan.