Mahmoud Darwich censuré par la police religieuse
Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a beau déclarer la guerre aux Frères musulmans et au Qatar leur dernier soutien, son royaume reste attaché à son fondamentalisme, plus contraignant que l’idéologie de la confrérie, fondée début 1900 par Al-Banna, aujourd’hui déclarée terroriste au Caire, Riyad, Koweït-City et au Bahreïn. Mahmoud Darwich, le grand poète palestinien, a été censuré par la police de la vertu qui a retiré ses ouvrages à la Foire du livre de Riyad.
Ses poèmes, qui contiennent des références à “l’athéisme”, ont un caractère “blasphématoire”, selon cette police qui veille à l’ordre social wahhabite. La mesure a frappé aussi des représentants du renouveau de la poésie arabe, comme les Irakiens Badr Chaker al-Sayyab, Abdel Wahab al-Bayati et le nouveau Darwich de Palestine, Moïn Bsisso. 420 titres, en tout, ont été retirés par la police wahhabite.