Libye: chute de la production à 230.000 b/j après la fermeture d’un champ pétrolier
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé dimanche que la production pétrolière du pays avait chuté à 230.000 barils par jour, contre 570.000 b/j début janvier, après la fermeture du champ pétrolier d’al-Charara (Sud). “La production de pétrole du pays a chuté à 230.000 b/j après la fermeture jeudi soir du champ pétrolier d’al-Charara”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la NOC, Mohamed al-Harairi.
“Des mouvements de protestation à proximité du puits al-Charara ne garantissent plus les conditions optimales de sécurité”, a indiqué M. Harairi pour justifier la décision de la NOC de fermer ce site pétrolier, sans donner plus de précisions sur ces mouvements. Le champs d’Al-Charara, qui produit jusqu’à 330.000 b/j, avait déjà été fermé entre le 28 octobre et début janvier à cause d’un sit-in de la population locale.
Ce champ pétrolier, géré par la compagnie Akakus, est une joint-venture entre la Compagnie nationale de pétrole (NOC), l’espagnol Repsol, le Français Total et l’autrichien OMV. Depuis le mois de juillet, les principaux terminaux pétroliers de l’est de la Libye sont bloqués par des manifestants, faisant chuter drastiquement la production, estimée en temps normal à 1,5 million b/j. La crise qui touche les installations pétrolières a déjà causé, selon des estimations du ministère du Pétrole et de la Banque mondiale, des pertes estimées à plus de 10 milliards de dollars depuis juillet.
“La crise pétrolière a causé une perte de 6,5 points de croissance”, a estimé un représentant d’une institution financière internationale basée à Tripoli. D’après le Fonds monétaire international (FMI), l’économie libyenne s’est contractée de 5,1% en 2013. Le secteur pétrolier contribue à hauteur de 70% du PIB, de 95% des revenus de l’Etat et de 98% de ses exportations. (Agences)