Wassim Benslimane (Freestyler algérien) : « De tout cœur avec les Verts »
Wassim Benslimane alias « Wass » est la star algérienne de « football freestyle », cette discipline qui consiste à réaliser de nombreux gestes techniques avec un ballon de football. Triple vice-champion du monde et recordman du monde Guiness, ce jeune artiste livre ses impressions sur l’équipe algérienne de football au Mondial.
Que souhaitez-vous dire aux Verts qui débutent le Mondial mardi ?
On est de tout cœur derrière d’eux, dans la victoire comme dans la défaite. C’est une grande fierté d’être au Brésil. Quoiqu’il arrive. Personnellement, je serai fier de cette équipe. J’ai aussi une énorme pensée à mon ami Adlene Guedioura qui ne sera pas présent, à mon plus grand regret. Mais qui j’en suis sûr reviendra en force !
Vous avez suivi l’Algérie lors de nombreux déplacements dernièrement pour faire le show. Cela vous a-t-il plu ?
J’ai eu souvent l’occasion d’être avec les Verts lors des matchs à domicile ou lors des deux derniers matchs en Suisse. Mon premier match avec eux c’était en 2009 à Blida pour Algérie – Égypte. Depuis, le public m’a tout le temps réclamé. Et j’ai vécu des moments inoubliables. J’ai vraiment l’impression par moments de faire parti de l’équipe et je ressens la pression des matchs avec eux. Pour la petite anecdote, l’Algérie n’a jamais perdu depuis 2009 à chaque fois que j’ai été présent…
Et alors pourquoi n’êtes-vous pas avec eux au Brésil cette fois-ci ?
Tout simplement, je n’ai pas reçu de demande de leur part. Mais j’ai aussi du travail ailleurs. En revanche, la prochaine Coupe du monde de freestyle aura lieu au Brésil en novembre. Alors peut-être que…
Avant de devenir freestyler vous avez été footballeur. Pourquoi avoir abandonné les terrains ?
J’ai fait au moins huit ans de football. Mais je trouvais qu’il y avait trop de règles dans ce sport. Quand j’essayais de faire des figures à l’entraînement, on me le reprochait. Alors j’ai arrêté le football pour le freestyle qui est une discipline totalement libre.
Cette pression que doivent endurer les Verts vous en savez quelque chose. Vous avez vous-même été le premier algérien aux championnats du monde en Afrique du Sud en 2010…
Je voulais entrer dans l’histoire en étant le premier algérien à le faire. Mais aussi pour le cœur car c’était une grande fierté de représenter l’Algérie la même année où les verts se qualifiaient pour la Coupe du monde. J’ai travaillé dur pour pouvoir avoir ma place là-bas, les démarches on été très difficiles. Mais grâce à Dieu j’ai pris des risques et cela a abouti.
Vous avez organisé un championnat national de freestyle. Mais on entend très peu parler de cet art en Algérie. Pourquoi ?
Oui j’en organisé, le premier en 2012, un deuxième en 2013, puis un championnat international. C’était une grande fierté, c’était aussi beaucoup de travail. J’ai même reçu le soutient de mes amis footballeurs comme Bougherra, Guedioura et de quelques personnalités. Mais on n’entend pas assez parler de freestyle car les gens peuvent associer cela à une discipline de quartier alors que c’est tout un art. Et il y a beaucoup de valeurs derrière cette discipline. Grâce à elle, les jeunes s’orientent vers quelque chose de très sain.
Quel est le niveau du freestyle en Algérie ?
Il a considérablement augmenté depuis les prémices du développement du freestyle. Aujourd’hui, on arrive presque à un niveau international. Je suis très content que l’Algérie commence à émerger petit à petit.
Quels sont vos projets pour le développer ?
Il faut déjà continuer à développer le championnat national, ajouter de nombreux concepts autour, le faire parrainer par des personnalités et aussi le mettre en valeur à travers mes shows. Car les gens découvrent pour la première fois cette discipline lorsqu’ils me voient en show. Et là ils sont stupéfaits !
Vidéo de la performance de Wassim Benslimane au Mondial 2010