Naguib Sawaris est déterminé à poursuivre son action en arbitrage contre l’Etat algérien

01/05/2014 - 1:23


Pour le magnat égyptien,« l'Algérie a illégalement ponctionné OTA de plus de 2 milliards de dollars et accepte à présent de payer seulement 2,6 milliards de dollars pour acquérir une participation de 51% dans OTA ». « Avec cet accord, l'Algérie a mené à bien son objectif d'exproprier un des investissements étrangers les plus importants du pays pour l’acquérir à un coût proche de zéro », a-t-il estimé.
 
 
Le magnat égyptien des télécoms, Naguib Sawaris, est revenu mardi à la charge dans le dossier Djezzy affirmant sa détermination à mener jusqu’au bout l’action d’arbitrage qu’il avait intentée en 2012 à l’encontre de l’Etat algérien pour réclamer quelque 5 milliards de dollars d’indemnisations pour enfreintes à ses investissements en Algérie.
« Orascom TMT Investments SARL (OTMTI) prend acte du récent accord entre VimpelCom Ltd et l'Algérie ayant pour objet un investissement précédemment détenu par OTMTI, Orascom Telecom Algérie (OTA). OTMTI poursuit sa demande d'arbitrage et cherche à obtenir justice pour les mesures illégales que l'Algérie a prises à son encontre », lit-on un communiqué don Maghreb Emergent a obtenu une copie.
Naguib Sawaris est décidé à poursuivre ses actions d’arbitrage en dépit de l’accord annoncé le 18 avril dernier entre Vimpelcom et le Fonds national de l’investissement (FNI) portant sur un règlement à l’amiable du contentieux et qui met fin aussi au deuxième arbitrage enclenché en novembre 2012 par les filiales du russe Vimpelcom sous les auspices du CIRDI (Centre international de règlement de différends relatifs aux investissements) relevant de la Banque mondiale.
Le premier arbitrage a été enclenché par Naguib Sawaris, patron d’OTH, rachetée à 51,9% par le russe Vimpelcom en 2011. « L'Algérie a illégalement ponctionné OTA de plus de 2 milliards de dollars et accepte à présent de payer seulement 2,6 milliards de dollars pour acquérir une participation de 51% dans OTA. Avec cet accord, l'Algérie a mené à bien son objectif d'exproprier un des investissements étrangers les plus importants du pays pour l’acquérir à un coût proche de zéro », a déclaré le magnat égyptien, cité dans le communiqué.
Epinglé pour évasion fiscale, le premier opérateur de la téléphonie mobile en Algérie, avec plus de 16 millions d’abonnés, a été également condamné par la justice algérienne pour transfert illicite de capitaux.
Djezzy a été imposé par le fisc algérien à hauteur de 950 millions de dollars représentant les redressements fiscaux entre 2004 et 2009 et a été assigné de payer 1,3 milliard de dollars pour non-respect à la réglementation algérienne sur les devises étrangères.