Le Brésil lance son grand Carnaval du foot
C’est déjà demain. Le coup d’envoi du plus grand rendez-vous planétaire de football démarre enfin demain. Le Brésil accueille une nouvelle fois cet événement après avoir accueilli l’édition de 1950, remportée par l’Uruguay.
Le pays « continent » réunira le temps d’un mois tout rond (du 12 juin au 13 juillet) les supporteurs venus des quatre coins du Monde. Ces milliers de fans qui, en dépit de leurs appartenances et différences culturelles, ont en commun leur amour pour le football et leur envie de voir leur équipe remporter le prestigieux trophée.
Un véritable « carnaval de football » va donc démarrer pour ces supporters. Mais, aussi, pour les millions de mordus du ballon rond. Et il y en aura du monde devant son petit écran. À titre d’exemple, le Mondial 2010, en Afrique du Sud, a attiré 3,2 milliards de téléspectateurs… Près de la moitié de l’humanité qui verra défiler sous ses yeux les jolis gestes des ténors du football mondial tels que Messi, Ronaldo ou Neymar.
Le continent sud-américain ne sera, le temps d’un Mondial, plus noyé dans sa solitude tel que l’évoque souvent dans ses ouvrages le célèbre écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, décédé en avril dernier. Bien au contraire, cette Coupe du monde sera une belle opportunité de découvrir un continent qui a souffert et continue de souffrir des images négatives qui lui collent à la peau : un lieu où seule la violence est reine. En témoigne cette statistique impressionnante de l’Institut Sangari publiée le 27 mai dernier : un meurtre sur 10 dans le monde a lieu au Brésil.
Un Mondial sur fond de protestations
Le seul bémol, cette année, au Mondial – et il est de taille – est que son organisation est contestée par la plupart des Brésiliens. Ils y voient des sommes colossales dépensées pour un événement sportif alors qu’une grande partie de la population vit dans la misère. Onze milliards d’euros ont, en effet, été investis pour l’occasion, dont le tiers pour la rénovation des stades. La contestation est pour le moment relativement contenue, mais les actes violents sont de plus en plus fréquents. Reste à espérer que ces protestations ne prendront pas plus d’ampleur et qu’elles n’auront pas de répercussion sur l’organisation de la compétition. Car un Mondial au Brésil, pays du foot par excellence, cela ne se produit pas tous les jours.
Brésil – Croatie pour ouvrir le bal
Le match d’ouverture opposera demain à 17h, l’équipe hôte à la Croatie. Les joueurs de la Seleçao qui joueront devant leur public devront réussir à impressionner lors de ce premier match pour partir du bon pied dans cette compétition. D’autant plus qu’ils doivent convaincre les Brésiliens que cette organisation titanesque et ces sommes faramineuses investies serviront à les rendre un peu moins malheureux. Au moins, le temps d’un mois tout rond.