La facture algérienne de blé s’est alourdie à près de 354 millions de dollars en janvier et février 2014

14/04/2014 - 17:41


La dépendance de l'Algérie aux importations de céréales est structurelle (DR)
L’Algérie semble renouer avec la tendance haussière des importations de céréales d’avant 2008. La hausse de la production nationale de blé, amorcée à partir de cette date grâce à des milliards de dinars dépensés sur la filière céréalière, n’a pas pour autant réussi à réduire la facture des importations.
Le ministre de l’Agriculture, Abdelwaheb Nouri, a même avoué à demi-mot, le mois dernier, l’échec des mesures pour la relance de la filière céréalière. Le ministre qui s’exprimait en marge de la 28 ème session de la conférence régionale de l’Organisation des Nations-Unie pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) à Tunis, a reconnu l’insuffisance des efforts consentis par le gouvernement pour atteindre l’autosuffisance en blé.
L’augmentation de la production de 20 millions de quintaux à 50 millions de quintaux ces dernières années n’a pas été en mesure de faire face à une demande nationale en blé sans cesse croissante, selon le ministre, qui considère que cette situation est devenue une préoccupation majeure pour le gouvernement.
Avec une consommation qui dépasse les 8 millions de tonnes/an, dopée par la subvention du blé tendre destinée à la fabrication du pain, l’Algérie se trouve actuellement contrainte à importer environ 5 millions de tonnes de blé dur et tendre par an pour reconstituer ses stocks stratégiques et faire face à cette demande galopante.
Le blé en hausse, l’orge en baisse
Selon les mêmes sources, les importations algériennes en blé tendre, s’affichaient en nette progression durant les deux premiers mois de l’année, atteignant les 872.545 tonnes, par rapport aux 652.016 tonnes importées durant la même période de l’année précédente, précisent-on de même source.
La facture du blé tendre durant cette période s’est élevée à 261,8 millions de dollars.
Le même bond des importations a été constaté pour le blé dur, dont les importations ont plus que doublé dépassant les 252.000 tonnes pour un montant de plus de 92 millions de dollars.
Les importations de maïs, largement utilisé comme aliment de bétail, ont grimpé à 597.300 tonnes se chiffrant à plus de 141 millions de dollars contre 116 millions de dollars durant le premier bimestre 2013.
Celles de l’orge s’inscrivaient en revanche en baisse en janvier et février. Le montant des importations a reculé de presque de moitié à 34,5 millions de dollars après avoir atteint 60,5 millions de dollars durant la même période de 2013. En volume les importations de l’orge s’établissaient à 131.992 tonnes contre 184.648 tonnes.