En Algérie, le tourisme grignote des parts de croissance dans le PIB mais n’attire pas encore les investisseurs

19/03/2014 - 15:38


L’industrie du tourisme et du voyage poursuit doucement mais sûrement son intégration dans le PIB algérien passant de 8 % de la contribution totale du PIB en 2013 à 8,1 % en 2014, indique le rapport 2014 du Conseil mondial du tourisme et du voyage (WTTC).
 
Avec une augmentation attendue de 4,4 % en 2014, le secteur du tourisme et du voyage en Algérie continue de s’imposer dans le PIB, représentant ainsi 8,1 % de la contribution total, révèle le dernier rapport sur « L’impact économique du tourisme et du voyage » réalisé dans 184 pays par le Conseil mondial du tourisme et du voyage (WTTC) basé à Londres.
Cette progression, timide mais constante a permis de générer 364.000 emplois en 2013, ce qui représente 3,5 % de l’emploi total du pays et devrait atteindre 379.000 emplois en 2014, soit une augmentation de 4 %, poursuit le rapport qui précise que ces emplois incluent « les hôtels, agences de voyage, compagnies aériennes et autres services dans le transport ainsi que toutes les activités de restauration et de loisirs soutenus directement par les touristes ».
Très peu de visiteurs étrangers et d’investissements
Même si la part du secteur du tourisme et du voyage dans le PIB augmente d’année en année, le nombre de visiteurs étrangers, lui, demeure ridiculement bas. Quelque 2,6 millions de touristes internationaux sont attendus en 2014 contre 10,2 millions pour le Maroc et 6,3 millions pour la Tunisie, indique le rapport. Le tourisme en Algérie reste ainsi dominé par le tourisme domestique qui a représenté 97.3% du PIB direct du secteur en 2013.
D’autre part, les investissements dans le tourisme tardent à décoller. Le montant des investissements dans le secteur s’élève ainsi à 153,3 milliards de dinars en 2013 et ne devrait augmenter que d’un 1% en 2014, souligne le rapport 2014. Conséquence : le plus grand pays du Maghreb se classe en bas du classement en matière de part du secteur touristique dans le PIB et occupe la 111e place sur 184 pays, loin derrière la Tunisie (49e) et le Maroc (38e).