Début de fête en demi-teinte pour le Brésil
L’ambiance était à son comble toute la journée dans le stade Corinthians Arena de Sao Paulo. Mais la soirée s’est terminée avec un goût amer. Aux trois-quarts rempli de supporters vêtus entièrement de jaune, la grande fête du Mondial a pu démarrer dès 19h15 (heure algérienne) hier. D’une durée de trente minutes, la cérémonie d’ouverture a électrisé la foule. Elle a démarré avec de nombreux participants représentants la culture brésilienne. Puis, apothéose du spectacle : la prestation de la chanteuse Jennifer Lopez, du rappeur Pitbull et de la brésilienne Claudia Leitte. Ils ont interprété devant le public brésilien l’hymne de la Coupe du monde We are one.
Le niveau d’excitation du public était alors à son comble. Mais, alors que le match qui allait suivre devait définitivement lancer ce Mondial, le monde entier est un peu resté sur sa faim après cette rencontre, le Brésil ayant offert une prestation très moyenne.
Devant plus de 60.000 supporters acquis à leur cause, les Brésiliens ont beaucoup tremblé face aux Croates avant de se mettre à l’abri. Auteurs d’un but contre leur camp dès la 11e minute par l’intermédiaire de Marcelo, les joueurs de la Seleçao ont douché les ardeurs des fans bleus et jaunes qui hurlaient depuis des heures leur joie d’assister à cet événement historique.
Des supporters un peu rassurés par la grande star de l’équipe, Neymar, quelques minutes plus tard. D’une belle frappe à la 29e minute, il a rapidement remis les deux équipes à égalité (1-1) et a réveillé ce stade, un peu assommé par le premier but.
C’est en milieu de deuxième mi-temps que le match a alors basculé : l’arbitre siffle un penalty imaginaire pour une faute d’un croate sur Fred. Neymar, encore lui, inscrit déjà son deuxième but dans la compétition d’une frappe touchée mais pas captée par le gardien. Les Croates enragent. Et la plupart des téléspectateurs se mettent soudainement à soutenir cette sélection qui joue très bien sa chance.
Peine perdue. Oscar viendra rajouter un troisième but dans le temps additionnel d’un pointu de renard des surfaces. Un but à l’image de la prestation brésilienne d’hier soir : sans grande classe.